vendredi 28 décembre 2012

Monument Valley, AZ - 107 Miles


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107 Miles

Monument Valley se trouve à environ deux heures trente de Chelly Canyon. Nous mettons un certain temps à trouver quelque part où déjeuner, car dans ces grandes étendues nous sommes un peu perdus. Encore une fois les décors se succèdent et défilent devant nos yeux. Finalement, morts de faim, nous trouvons un Burger King à Kayenta, il doit être 15h30... Mais attention, le BK est Navajo.

Ce qui nous frappe c'est qu'il y a des clients à l’intérieur - obèses - et comme d'habitude avec une climatisation toute américaine qui nous oblige à porter un pull alors qu'il fait 30°C à l’extérieur. Force courants d'air et paradoxe Nord Américain .. C'est ridicule... Ici, pas un seul blanc. Un Navajo et son enfant entrent dans le BK alors que nous avons presque terminé. Il s'assoit près de nous. On se demande ce qu'en pleine semaine, vers 16h00, un père et son enfant vont faire au Burger King... Il entame la conversation et on discute tranquillement. Son enfant d'environ 6 ans porte de longs cheveux noirs. Nous nous demandons  si c'est une fille ou un garçon. Le pauvre a toutes ses dents en métal brillant, un peu comme "Requin" dans "Moonraker"...

Nous devons partir vers Monument Valley, alors nous avançons vers le site protégé appartenant encore une fois aux Indiens, ce qui implique que notre Annual Pass n'est pas accepté. Soit, mais ça commence à ressembler à du racket.


Nous partons à pied faire le Wildcat Trail. 3.2 Miles sous le cagnard, mais ça vaut le coup... Nous faisons le tour d'une de ces montagnes typiques des Western... Le temps pour nous de profiter pleinement de la faune (quelques gros lézards de 30 centimètres) et de la flore (des cactus, des herbes, des fleurs...) et d'admirer les merveilles du temps et de la nature.


Revenus à la voiture, nous repartons pour un tour avec notre 4x4 sur une piste sablonneuse. Je m'amuse bien en faisant peur à Isa, et nous parcourons les sites un par un, avec une petite pause pour faire quelques photos... Musique Country par la radio "XM" - radio par satellite sans publicité - offerte avec la location de la voiture...




C'est magnifique, et nous terminons après deux heures de balade au John Ford's Point pour admirer le coucher de Soleil.



Aujourd'hui, nous étions dans l'Ouest...

Départ pour Page et route de nuit, en espérant trouver un camping...




jeudi 27 décembre 2012

Chelly Canyon, AZ - Navajo Territory - 130 Miles


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130 Miles

Notre petit détour par Petrified Forest a valu le coup. Mais désormais nous avons un peu allongé le trajet et il faudra le raccourcir plus tard. Nous ne passerons pas par Capitol Reef NP. Bien. L'aventure continue et environ 3 heures de route nous séparent de Chelly Canyon qu'il faut rejoindre pour passer la nuit. 

Isabelle fait semblant de travailler.

Nous entrons en plein territoire Navajo. Chinle, la ville qui se trouve à la sortie du Canyon, me fait penser à Niamey. Les chevaux et les chèvres sont en liberté le long de la route. Il n'y a pas âme qui vive. L'école à proximité de laquelle nous passons est déserte. Des sacs plastiques jonchent les grandes avenues sableuses. Vraiment, on se croirait plutôt dans une contrée désespérée d'Afrique. Même l'Holiday Inn qui est à coté du Canyon ne donne pas du tout envie...

En territoire Navajo, les entreprises, les commerces, doivent appartenir nécessairement à un Navajo. Le camping et le canyon de Chelly sont "Navajo". Le Spider Rock Campground est privé et détenu semble-t-il par un Navajo. L'ambiance est un peu bizarre et porte un héritage des mouvements baba-cool des sixties. Les sites sont très sympas, un peu bordeliques mais bon, ce n'est pas cher : 10$ la nuit pour nous deux et la voiture... Pour ce prix, nous avons une super table avec des bancs et de quoi poser la tente dans un endroit discret abrité par les petits arbres résineux du coin. Pas de douche chaude et toilettes sèches au programme, comme en montagne ! 

Oxymore

Les couleurs du ciel s'embrasent tout à coup et le mélange des nuages sombres avec l'horizon rougeoyant ne manque pas d'attirer l'oeil et mon objectif. Le soir, nous rencontrons un médecin américain trentenaire qui habite ici dans une cahute de bois et de torchis. Nous passons boire un verre de vin - interdit ici - après notre dîner. Il nous raconte que Chinle est pratiquement une ville du tiers monde, ce qu'on a eut vite fait d’acquiescer... Mais ce que l'on ne savait pas c'est que des Gangs - Navajos - font régner la loi et que ce n'est pas sûr du tout comme endroit. Lui a été en mission en Afrique et aussi fait le rapprochement. Il travaille à l’hôpital local (où il se douche) et nous explique que les indiens bénéficient de la gratuité des soins, contrairement aux autres américains. Dans une grande majorité de cas, les indiens qu'il soigne sont atteints des maladies issues d'une mauvaise nutrition, symptomatiques de la pauvreté ambiante. Le type est courageux et vit avec trois fois rien. On se doute qu'il a un super forfait de téléphone pour joindre les siens, car effectivement il cherche de la compagnie disons, éduquée, dans ce coin de Terre ou le chômage atteint les mêmes sommets que la criminalité.

Le Soleil n'est pas encore bien réveillé lorsque je joue les acrobates au ras de la falaise.

Nous nous rendons dans le canyon le lendemain directement par la seule balade autorisée par les Indiens sans guide. Les dits guides peuvent nous emmener plus loin dans le canyon, aller voir les pueblos construits dans les falaises... pour la modique somme de 100$. Nous n'avons de toutes manières ni l'argent, ni le temps, même si nous regrettons quelque part de ne pas pouvoir le faire.

Le canyon est encaissé et luxuriant...

La balade est très sympathique et nous profitons des points de vue. En bas, près des grands pueblos où de nombreux indiens ont été massacrés par l'Armée des Unionistes prisonniers du canyon, des Navajos vendent  leur production locale : colliers, vases, objets divers... C'est très joli et très fragile, et nous n'achetons rien.

Pueblos et roches érodées par le torrent au cours des siècles...

Le canyon est très fertile et explique la présence humaine depuis des milliers d'années. Les pueblos en témoignent. Une végétation luxuriante, même à la fin de l'été, est source de notre émerveillement.



Nous profitons ensuite de plusieurs points de vue depuis la South Rim, puis nous filons, direction Monument Valley.

Un des avantages du trépied... Le self-shooting !









mardi 25 décembre 2012

Petrified Forest NP, AZ - 215 Miles

Nous quittons le Grand Canyon National Park impressionnés mais pas tout à fait séduits. Cela est en partie lié à la présence de nombreux touristes, mais peut-être aussi à la grandeur du site qu'il est difficile de saisir. C'est tellement grand !

Nous décidons de modifier un peu notre parcours. Initialement, nous devions viser Chelly Canyon, mais, fort heureusement, nous trouvons sur la carte un National Park qui nous permettrait une halte et éviter de passer tout le reste de la journée en voiture. Enfin, c'est quand même ce qu'il va se passer. Nous avançons vers le site de Petrified Forest en passant par Flagstaff - 215 miles quand même ! - pour nous arrêter à un camping KoA (Kampgrounds of America, une chaine de campings) à proximité immédiate du parc que nous visiterons le lendemain. La bourgade s'appelle Holbrook.

La dame du KoA est très accueillante et nous profitons d'un petit espace en herbe - rare dans ces contrées - pour planter tranquillement la tente. Un petit saut dans la piscine bien mérité avant de dîner, et nous mangeons. Même le Highway 80 ne nous embarrasse pas pour tomber de fatigue : route, soleil, marche et décalage horaire sont notre élixir du sommeil.


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215 Miles


Petrified Forest est un site préservé en plein désert de l'Arizona. Une forêt préhistorique se trouvait là. Battue par les tempêtes il y a quelques millions d'années, nombre de ses arbres sont tombés et se sont enlisés dans des marécages. Puis quelques milliers d'années plus tard, la mer est venue recouvrir les restes des troncs. Un long processus de sédimentation s'est amorcé et avec le temps, le bois est devenu pierre multicolore.


Le site est en fait ni plus ni moins un immense espace traversé par une route à partir de laquelle des petits trails partent de parkings. Il fait une chaleur à crever, ce qui explique que nous allons opérer une sélection aidés du Routard et de notre inspiration du moment. Nous découvrons les centaines de troncs d'arbres bizarrement découpés par la nature, et dont plusieurs tonnes disparaissent - parait-il - chaque année, à cause de vandales mal élevés et irrespectueux. Nous découvrons aussi les Badlands, ces espèces de montagnes d'une pierre très friable, aussi friable que le sable mais sans en être. Ils ont été formés par érosion, notamment par les pluies, une fois les mers retirées.


Comme d'habitude dans les NP, tout est fait pour que le touriste lambda puisse comprendre l'écosystème local, les tenants et les aboutissants du site. Rappelons que nous avons acheté au Grand Canyon un pass annuel pour une voiture de 4 personnes nous donnant accès à tous les parcs nationaux pour 80$, ce qui n'est franchement pas cher payé pour la qualité des sites, l'amabilité et le professionnalisme des Rangers. Bref, toute la rigueur américaine au service du plus grand nombre. Les Badlands sont nouveaux et inattendus pour nous et nous en reverrons au coeur de la Death Valley.





Les trails sont sympathiques mais peu diversifiés pour la plupart. Il fait une chaleur à crever et le soleil tape fort. Nous buvons énormément pour compenser les 35°C locaux.


Puis, l'appel de route devient perceptible. Chelly Canyon est encore loin. Et il va falloir continuer le train train habituel : nourriture, bloc de glace, essence, lieu pour dormir... C'est ça le road trip ! Chaque geste du quotidien prend une éternité et devient un effort. Mais cela vaut pour le dépaysement...


Grand Canyon NP, AZ

Le Grand Canyon, un trou béant creusé dans les millénaires, insaisissable beauté de la Nature, mais brute, sans subtilité. Richesse de siècles innombrables passés laborieusement à frayer son chemin au coeur de l'Amérique, le Colorado a finalement fait son lit.


Voilà, nous arrivons à temps pour le coucher de soleil. Les très nombreux touristes se précipitent en dehors de leur voiture et au fur et à mesure que la luminosité diminue, le ciel s'embrase. Vite, le pied, l'appareil, un effet chaud car le vent souffle, et zou, au Sunset Point.



Clichés. Nature. Couleurs profondes. Cet énorme Parc National est le plus visité des Etats-Unis, le retentissement des clics-clacs des réflexes permet de le confirmer. Certains Japonais font honneur à leur réputation ! C'est presque trop grand pour pourvoir en saisir la beauté. Disons que cela ne séduit pas tant que ça. Mais quand même, ces roches rouges illuminées des derniers rayons de soleil, après cette journée passée à rouler et affronter les éléments au même titre que l'asphalte... Nous sommes récompensés !



Ce weekend est un bank holiday, un jour férié, et très populaire, un peu notre 8 mai. Les campings sont pleins. Il faut ressortir du parc. Il y aurait un autre campsite pour poser notre tente. Mais dans cette nuit noire, nous manquons de trouver l'entrée, 25km après la sortie du parc. Un petit chemin de National Forest arrive sur la route, un peu au hasard. Allons par là. Camping sauvage ? Pas tout à fait. Des aires de camping en plein dans les bois et par dizaines s'ouvrent alors à nous à notre grande surprise. Mais nous sommes impressionnés, en pleine nature, les bruits inconnus de nos forêts européennes sont multiples et nous surprennent. Hésitations. Bon, aller, on reste là, de toutes manières on ne sait pas où aller d'autre. On sort les pâtes chinoises et on boit la verveine quotidienne. La nuit se passe sous les ululements et les bruits d'une énorme araignée qui marche dans les feuilles mortes, et bientôt, sur notre toile de sous-tente ! La pleine lune se charge de parfaire le décor.

Reveil vers 4h30 pour aller regarder le lever de Soleil... Après le lever, petit déjeuner interdit dans le Parc, mais si tôt, nous n'allions pas être embêtés. Thé goût crabe... Hum.



Par la suite, on suivra le Cliff Trail qui part de Grand Canyon Village et nous emmène de point de vue
point de vue. Les balades sont supers, nous sommes heureux !



Mais la route nous appelle bientôt vers d'autres aventures.






West Side Story : on the road again... - 509 Miles

Ce devait être le point d'orgue d'une première année accompagnée de ma désormais fiancée. Les espoirs furent comblés ! Trois semaines de dépaysement, une Chevrolet, 6000 km, des sites naturels d'exception, des lieux de débauche complète et caractéristiques des contradictions américaines qu'on ne compte plus.


53 Miles

Après avoir récupéré notre Chevy Equinox, nous roulons deux heures vers Upland, en sortie de LA, où nous avons réservé un motel afin de passer une grosse nuit avant la route du lendemain, et se recaler sur l'horaire locale. À 1h heure du matin, heure française, nous partons faire du shopping, mais ici, il n'est que 16h00. Avouons qu'il s'est agi d'un moment assez pénible... Nourriture, derniers effets de camping intransportables en avion, et quoi de mieux qu'un burger pour repas ?

À l’hôtel, nous nous risquons à un bain de minuit avec trois obèses américains très sympathiques et assez typiques puisque les bons vieux clichés sur l'Europe ressortent environ 25 secondes après que l'on soit entrés dans le jacuzzi...

Nous partons nous coucher dans notre énorme lit vers 21h locale, soit 6h chez nous à Pau, mais le Béarn est loin, très loin.

456 Miles


Au réveil, direction Grand Canyon National Park. 476 miles away... 7h30 de route. En chemin nous faisons une halte à Barstow pour jeter un oeil sur le premier "Premium Factory Outlet" venu. En gros, une zone champignon où se sont installés des magasins d'usine de grandes marques : Tommy Hilfinger,  Ralph Lauren, Levi's, etc... Ordre de grandeur : un 501 Levis coûte 100€ en france, 45$ aux Etats-Unis... Bref, on prend trois fringues, on ressort, et on reprend la route. Mais c'est sans compter sur la police qui veille. Je trouve la Dodge jolie, et je demande au policier, né en France dans les Pyrénées et qui a émigré à l'age de 3 ans aux Etats-Unis, si je peux prendre en photo sa voiture, avec les lumières s'il vous plait ! Il nous fait même poser devant et dedans... Sympa !

So, who's the boss now ?


La route est une succession de paysage changeant toutes les 30 à 45 minutes. Désert, garigue, forêts, des étendues à perte de vue, des montagnes séparant les climats. Nous ramassons un orage comme nous avons rarement connu, doublés par les camions de 50 tonnes qui nous balançaient tellement d'eau à cause d'une route en très mauvais état, que nous étions obligés de freiner en urgence, privés de visibilité. Et ce SUV n'a pas franchement un bon comportement routier : c'est un veau qui tangue comme un optimiste et qui a autant de puissance qu'une 205 diesel de 1990.


Ouistiti !


Une trentaine de kilomètres avant le Grand Canyon, nous traversons une petite ville dans laquelle se trouve un Air & Space Museum. Au milieu de nul part, quelques vieux coucous regardant passer les 5 millions de visiteurs annuels se rendant rive Sud du Grand Canyon. Le musée est fermé, mais parmi eux, un magnifique Constellation, dans lequel, je l'apprendrai plus tard, était transporté le Général Mac Arthur...


Nous avons le fromage, ils ont les avions...

Nous ne tardons pas pour ne pas rater le coucher de soleil sur le canyon.


End of Chapter One !

mercredi 29 août 2012

Gathered II : Wilde Sauen

Chers amis,

vous avez peut-être suivi les péripéties, les aventures réelles ou virtuelles qui m'ont mené jusqu'au point de vouloir consacrer 18 mois à la réalisation de cette seconde partie de Gathered... Aujourd'hui, la technologie d'une part, et les amis d'autre part, permettent avec un peu de patience - parfois beaucoup - de faire de simples petits films à partir d'un jeu vidéo sur l'aviation de chasse de la Seconde Guerre Mondiale, "comme" si on était avec "eux".

Lorsque j'avais 10 ans, j'avais emprunté les chars Solidos de mon frère ainsi que la caméra Sony (Hi8) de mon père, un plateau en zinc à ma mère et du sable au parc voisin, afin de réaliser "un film" sur le débarquement. Il doit traîner au fond d'un grenier une photo de ce magnifique décors de débarquement... Shermanns, Achilles, GMC 6x6 se disputaient le quart de mètre carré d'un sable grossier sensé représenté les plages Normandes... Je me souviens, c'était sur le balcon d'un cinquième étage... 1'30" de vues en plan rapproché, travelling sur les barbelés en ex-trombone, éclats de bois de cheminée... Le décors, oui, est planté.

À 17 ans, c'est un livre qui va transformer ma vie que mon père vient m’offrir. Un livre qui l'a fait rêver au même age que moi alors qu'il usait ses culottes d'adolescent entre une selle de Vespa et un baquet de planeur dans lequel nous n'oserions pas même monter aujourd'hui. À l'époque, le remorqueur était un Fi-156 Storch, une Cygogne héritière d'une histoire et d'un nid coquet sur un aérodrome de Champagne, à Reims. "Ce livre, je l'ai lu." a dit le Général de Gaulle. Moi aussi ! Il m'a fait rêver 10 fois de suite, repérant les moments clef en écornant les pages supérieures pour les victoires, les pages inférieures pour les scènes ayant soulevé, pour certaines, des larmes. Par exemple, ce Focke-Wulf 190 D9 qui bat des ailes pour saluer l'adversaire battu... Ou encore ces paroles qui retentissent, noyées dans les fumées teintées du goût du bois des comptoirs des pubs et des ale pints consommées sans modération au retour de missions victorieuses, ou non... La fascination pour les avions de la Luftwaffe... Et ce mystérieux au revoir... raconté avec tant de détails qui, rien que de me remémorer les lignes, me donnent encore des noeuds indémêlables dans la gorge... Son Tempest tant chéri, survivant de tant de combats... Pierre, engageant, peut-être de manière ostentatoire dans ses écrits, sa vie au même titre que les autres... 
Ce livre, nous en avons parlé, c'est le Grand Cirque. La première partie de Gathered y est consacrée dans la Rage de Vaincre, mais il manque encore l'aventure du troisième tour d'opération, qui fera j'espère l'objet d'un troisième Opus.

À 22 ans, planté devant une vitrine d'un célèbre magasin Parisien, "La Maison du Livre Aviation" boulevard Malsherbes (VIIIème, M° St Augustin), je remarque ce magnifique ouvrage : Bataille dans le Ciel d'Allemagne, une chronique sur la JG300, et qui donnera plus tard à un groupe de passionnés l'heureuse idée de se retrouver certains soir pour voler "en ligne"... Depuis, il parait que j'ai grandit et brevets en poche, je vole de mes propres ailes. Mais alors, le cinéma ?

Dans les effectifs en 1944, est incrit Bruno Klostermann, cousin Allemand de Pierre Clostermann. Le thème parait évident. Et avant de montrer l'arrivée de Bruno dans cette escadre, et parce que j'ai porté dans mon coeur le projet de la JG300 francophone virtuelle, il était naturel que je mette en scène l'histoire de sa création et de ses premiers combats.

Merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce projet, aux inconnus à qui j'ai emprunté les camouflages des avions, aux anonymes qui ont fabriqué les améliorations gratuites du simulateur, des camarades pilotes virtuels avec qui j'ai enregistré les séquences. Merci à mes (très) proches de supporter cela au quotidien...

Bons vols...

Tempest

* * *

J'ai bien essayé d'améliorer la qualité et de tenir compte des observations réalisées sur Gathered I. J'espère que le résultat vous conviendra. Il a été nécessaire de le diviser en chapitre afin de pouvoir encoder convenablement.

Avant de visionner, vous retrouverez la description des 5 chapitres dans l'article que j'ai rédigé à ce sujet : Wilde Sauen : histoire de la création de la JG300. Les vidéos Viméo sont en HD, de la vrai "HD", contrairement à Youtube qui sabote légèrement l'encodage. C'est pour cette raison que je publie ces vidéos sur Viméo "préférentiellement"...






jeudi 16 août 2012

Wilde Sauen : histoire de la création de la JG300

Voici quelques mois, j'ai préparé ce résumé pour accompagner la sortie de mon nouveau court-métrage concernant la création de l'escadrille des Wilde Sauen, les "truies sauvages". Ma principale source a été bien entendu la chronique de Jean-Yves Lorant, auteur du fameux Bataille dans le ciel d'Allemagne, une escadre de chasse dans la débacle (éditions Larivière), que tout amateur de la Luftwaffe séduira. Par souci de clarté, les chapitres ci-dessous sont découpés à la manière du film : Gathered 2 : Wilde Sauen.

N'hésitez pas à réagir à ce message !


Les prémices



En 1939, la Royal Air Force lança une série de raids sur le territoire du Reich. Infficaces et couteux, ces raids menés avec courage par des équipages de bombardiers moyens peu armés se poursuivirent durant l’année 1940. Berlin, l’intouchable, fût atteinte des premières bombes par l’Aéronautique Navale Française dans la nuit du 7 juin 1940… Symbolique.

Il faut attendre 1941 et 1942 pour voir l’entrée en service des premiers quadrimoteurs Britanniques, Short « Stirling », Handley Page « Halifax » et Avro « Lancaster ». Ces derniers, plus modernes serviront jusqu’à la fin du conflit et même après dans d’autres forces aériennes. Ils sont dotés d’une plus grande autonomie, d’un armement défensif plus lourd, et d’une charge utile bien plus importante. Quand un Handley Page Hampden emportait 2000 tonnes de bombes, un Lancaster issu des mêmes bureaux d’études en emportait 6000.

Le 23 février 1942, le maréchal de l’Air Sir Arthur Harris, surnommé « Bomber Harris » ou « Butcher », « le boucher », prend le commandement du « Bomber Command ». Sa stratégie consiste à utiliser l’arme aérienne stratégique comme vecteur de la destruction du moral des populations Allemandes, et en particulier celle des ouvriers des grandes villes industrielles. Les quartiers sont ciblés, et dans la nuit du 30 au 31 mai 1943, Cologne est bombardé par plus de 1000 Bombardiers… Un chiffre symbolique auquel Harris tenait. Essen et Bremen sont elles aussi touchées les 1er et 25 juin suivants par 950 avions. Nous sommes loin des petites bombes de 1940 et de l’Amiot 234 d’un autre temps… 132 appareils Britanniques n’en reviennent pas.

Les Allemands ne sont qu’au début de leurs souffrances, le Blitz qu’ils ont fait subir aux Britanniques se retourne contre eux, et les villes martyres n’imaginent pas encore ce que le Maréchal Harris leur promet. D’ailleurs, dans ses mémoires, le Maréchal écrivit : « Les Nazis sont entrés dans cette guerre avec l'illusion enfantine qu'ils allaient bombarder tout le monde, mais que personne ne les bombarderait. À Rotterdam, Londres, Varsovie, et dans une cinquantaine d'autres endroits, ils ont mis leur théorie naïve en application. Qui sème le vent récolte la tempête. »

La chasse de nuit Allemande peu nombreuse est dépassée par le nombre. Bien que les bimoteurs d’assaut reconvertis en chasseurs de nuit prélèvent leur tribut, comme le Junkers 88, le Dornier 17 ou enfin le Bf-110, rien n’endigue les raids Britaniques. La Nachtjagd est bien organisée, autour du système d’Himmelbett. Les chasseurs de nuit sont regroupés au préalable dans des « cellules » reparties du Danemark à la Suisse. Chaque cellule « Himmelbett » ou « lit à baldaquin » localise grossièrement les raids avec son radar « Freya ». Si le raid traverse l’Himmelbett, les intercepteurs jusqu’alors en attente sont guidés par leurs deux radars Würzburg jusqu’à obtention du contact visuel. Cette grande ligne défensive inventée par le General Joseph Kammhuber est de plus équipée de milliers de canons de Flak et de projecteurs, sur 30 km de profondeur. Un avion bombardant l’Allemagne devra la franchir deux fois… Pourtant, la fréquence et la puissance des raids Britaniques augmentant, la ligne Kammhuber ne suffit plus. Adaptée à des raids de faible envergure menés par des appareils isolés, elle ne permet plus de faire face à la concentration de milliers d’appareils, saturant la nuit durant, une ou deux cellules Himmelbett, leurs trois radars et leur dizaines d’appareils.


Chapitre 1 : Hajo


C’est dans ce contexte qu’en 1943, les chiffres de la production de bombardiers alliés arrivent aux oreilles d’un jeune Major de la Luftwaffe, Hajo Herrmann, pilote de bombardier détenteur de la Croix de Chevalier. En 1942, 15200 multimoteur avaient été assemblés dans les iles Britaniques alors que 1700 chasseurs de nuit avaient été livrés à la Luftwaffe la même année. Dérisoire. De même, 30000 avions avaient été montés aux Etats-Unis dans le même temps contre 9300 chasseurs en Allemagne alors qu’elle se bat sur deux fronts…

L’histoire pourrait s’arrêter là. Mais non… Un moyen de rentabiliser les productions de chasseurs de jour serait de les faire voler la nuit… Herrmann expose sans succès sa théorie de la chasse de nuit sur monomoteur la première fois en novembre 1942, lors d’une réunion d’état major de la Nachtjagd. Il faut attendre mars 1943 pour que l’oberst Eschenauer, convaincu par Hajo Herrmann, mette à disposition un Fw190 sur l’aérodrome de Berlin-Staaken. Des exercices de chasses nocturnes sont menés avec un Henkeil 111. Le Major est aux commandes et l’expérience acquise l’encouragea à poursuivre, cette fois ci en présence d’un raid Britanique…


Chapitre 2 : N.J.V.K.


Une nuit d’Avril 1943, un raid de Mosquito, bombardier rapide Anglais, est annoncé par les Himmelbett. Herrmann n’a pas convaincu le General Weise commandant la Flak de cesser le tir à 6000m, mais qu’importe, ce Major intrépide s’envole depuis Staaken aux commandes d’un Focke Wulf 190 pour lancer la chasse. À distance des projecteurs, dans le secteur de Brandenburg à près de 11000m, il repère un pinceau lumineux vers l’Ouest. Un second, puis un troisième encercle un appareil. À proximité de l’intersection des faisceaux, Herrmann identifie un Mosquito, 2000m devant lui, beaucoup plus bas. Hajo pique vers lui et le ratrappe péniblement…

C’est le début d’une aventure. Le 22 mai 1943 est créé le NJVK, Nachtjagdversuchskommando à Brandenburg-Briest. Au cours des discussions sur l’altitude de tir des batteries de Flak, le General Weise qui ne veut toujours pas céder, dit à Herrmann : « Connaissez-vous au moins la quantité d’obus de Flak de tout calibre qui explosera à vos altitudes d’opération chaque nuit ? Cela se chiffre par tonnes, des centaines de tonnes à chaque raid important. Cela donne des milions d’éclats. Et vous voulez vous promener dans cet enfer ? Ce n’est plus de la chasse de nuit, c’est plutôt… » « une charge de sanglier ! » répondirent deux Oberst, Boehm Tettelbach et Ruhsert.


Chapitre 3 : Gomorrah


Un ordre de l’OKL, Oberkommando der Luftwaffe, officialise les activités des « Wilde Sauen » le 26 juin 1943. L’entraînement de celle qui sera surnommée la Jagdgeschwader « Herrmann » du nom de son Kommodore débute enfin. L’autorisation lui est donnée d’installer deux des trois Gruppen sur les terrains des unités de chasse de jour, en particulier la JG1 et la JG11. L’escadre école JG110 se spécialise dans la formation au pilotage sans visibilité sur monomoteur. Les exercices commun avec les batteries de projecteur de Berlin et quelques sorties nocturnes rôdent le dispositif au cours du mois de Juillet.

Concernant les appareils, les Messerschmitt 109 seront les avions d’arme du I et du III/JG Hermann dont certains appartiennent en propre à la JG Hermann. Les Focke Wulf 190 du Stab et du IIème Gruppe voleront le jour avec la JG1.

Le 24 Juillet 1943, la JG Hermann est déclarée prête pour les opérations de guerre…

Il est temps. Dans la nuit du 24 au 25 Juillet 1943, le Bomber Command préparé dans ce but, lance son offensive nocturne sur Hambourg. Pour garantir leur succès, ils utilisent pour la première fois le système de leurre Window, masquant les écrans radar d’échos nombreux saturant les ondes. 800 appareils se rendent sur la cible. L’opération « Gomohra » vient juste de commencer.

Les Pathfinders entrent en action. Dans un premier temps, ce sont des mosquito « Finders » qui vont illuminer la route des bombardiers afin de guider les escadrilles sur la cible. Puis, les « Illuminators » désignent les cibles à l’aide de bombes éclairantes… Enfin, les « Markers » lâchent des bombes incendiaires sur les cibles désignées et permet ainsi aux bombardiers du flux principal d’être guidés de loin par les incendies sur la ville.

C’est la première véritable sortie opérationnelle de la JG « Hermann ». Ils retourneront au combat dans la nuit du 25 au 26 contre 600 bombardiers, puis pendant celle du 27 au 28 contre 700 quadrimoteurs, et du 29 au 30 et du 2 au 3 Août…


Chapitre 4 : JG300


Ce rituel mortel se poursuit par les bombardements de la 8ème armée de l’air américaine. Succédant aux attaques nocturnes, l’US Air Force attaquera la ville de jour. Les bombes cesseront de tomber au matin du 3 Août. La ville se réveille avec la mort d’au moins 42000 personnes, 300 000 habitations détruites, 580 usines rasées, 180 000 tonnes de navire coulés. Plus de 50 victoires sont remportées par la JG « Hermann ».

Jusqu’au 16 Février 1944, date à laquelle la JG300 fit sa première sortie diurne contre un raid de la 8th US Air Force, la JG300 ne se consacrera qu’aux raids nocturnes Britanniques. Mais au cours de la guerre, la donne change. Il s’en suit une période de transition pénible au cours de laquelle les pilotes mal préparés à cela, sont engagés autant de nuit que de jour. Le 28 mai 1944, face à la pression Américaine, Hermann Göring déclare : « les magnifiques résultats de la JG300 la prédispose à constituer le fer de lance de la nouvelle aviation de chasse de jour qui va lutter contre les bombardiers terroristes américains. ».  C’est dit. Durant un temps encore, le seul IIIème gruppe consacrera une partie de ses effectifs à la chasse nocturne aux mosquito.

Au printemps 1944, un jeune aspirant de la Luftwaffe, le Fahnrich Klostermann, cousin de Pierre Clostermann, est affecté à la 300ème escadre de chasse Allemande. Mais cela est encore une autre histoire !

Gathered Première Partie - La Rage de Vaincre



Note : ce message est adapté de plusieurs publications dans mon précédent blog.



Février 2011

Chers amis, 

après plus d'un an de travail, je vous propose enfin de visionner la version définitive de Gathered Première Partie : La Rage de Vaincre. 

Pierre Clostermann est un pilote des Forces Aériennes Françaises Libres au Royaume-Uni durant la Seconde Guerre Mondiale. Depuis San Francisco où il entend le nom du Général de Gaulle synonyme d'espoir, il ne se doute pas qu'un de ses lointains cousins, Bruno Klostermann, décide de rejoindre les rangs de la Luftwaffe pour piloter lui aussi, les chasseurs les plus modernes de cette époque. 

De nombreux efforts ont été réalisés pour obtenir ce rendu, mais pour cette fois, je n'ai pas pu faire mieux. La résolution native est de 640x480, la prochaine fois, je sais comment je ferais pour obtenir un tiers en plus... Mais voilà, j'avais commencé ce projet en 2009 et je le termine aujourd'hui, en 2011. 

Ce film est bien une première partie. Je ne sais pas s'il y aura 2 ou 3 parties au total, mais voilà, je vais me reposer quelques temps et mûrir le scénario, poursuivre mes recherches historiques et préparer du mieux possible les missions pour tourner les scènes de cette suite que je me promets de réaliser. 

Ceci est mon hommage à ces Grands Hommes, pas grand chose finalement... 

Je tiens à remercier les pilotes qui ont participer à cette aventure, et en particulier ceux qui sont venus régulièrement et fréquement, c'est à dire mes camarades de jeu, pilotes de la F/JG300. Vous m'avez soutenu par vos messages, vos remarques, et aujourd'hui, je sais sur qui je peux compter pour poursuivre mes travaux. 

Enfin, je ne sais pas comment ce film sera interprété par mes proches. Oui, cela représente une somme de travail conséquente, mais au plus près de ma passion, ce n'est plus qu'une histoire d'amour... 

Vous pouvez visionner le film sur Vimeo (480p) ou sur Youtube (360p)... à votre guise, mais Viméo est bien mieux (rapide en téléchargement et meilleure qualité).


[Depuis Février 2011, la vidéo a dépassé les 10 000 visionnages sur YouTube et plus de 400 sur Viméo, ndlr]

Bons vols...

Tempest

* * *


Nous sommes samedi 2 Avril, et pour une fois, ce n'est pas un poisson d'avril...

Mon ami et camarade "Ed" m'appelle et me laisse un message qui, grossièrement, me demande d'aller visiter le forum de notre groupe de farfellus pilotes de simulateurs... Un des pilotes du groupe a en effet trouvé un article dans un magazine spécialisé de simulation aérienne (et oui, ça existe...) qui parle de "Gathered". "René" a donc posté un scan de l'article sur notre forum. "Egon" m'envoie à son tour un message... C'est sûr !


Le scan de l'article tiré de Micro Sim - que les auteurs soient remerciés !


Ces camarades du Gefuv, de toutes professions, de toutes régions francophones, du Canton de Vaux aux campagnes Belges, des terres de France aux bases aériennes de Bretagne, du Var, de Turquie, d'Afghanistan ou d'Aquitaine, mes amis, je pense à vous, je pense à ceux qui construisent ce groupe depuis tant d'années et à cette passion unique qui nous lie. Merci à vous. 

Pas très modeste, Clostermann, justement, disait : "Ils ne peuvent pas comprendre, ils ne sont pas pilotes de chasse." Avec plus de simplicité, je dirais simplement : "Ils ne peuvent pas comprendre, ils ne sont pas pilotes du Gefuv !"

Tempest



vendredi 17 février 2012

Automne en Béarn - Pic Gaziès 2457m

L'été indien Béarnais se prolonge en Octobre, et le 16, nous partons à l'aventure pour une journée. Le Pic Gaziès sera notre objectif. Situé en vallée d'Ossau, notre point de départ se trouve à 1300m, au dessous du lac de Biouze Artigues, pied humide du célèbre pic d'Ossau, dont nous aurons l'occasion d'admirer le versan Nord-Ouest tout le long de la journée.

La Lune consume ses derniers rayons lorsque nous arrivons, vers 9h30, au parking de la cabanne de Bious Oumette.


L'aventure commence à 8, puisque Jessica, Isabelle, Fabian, Raphaël et moi-même accompagnont d'adorables canins en ballade dominicale. L'anglais, Sony, la suisse, Joyce, et la grèque, Athena, qui est aussi la patrone.

Dans l'ordre : Sony, Athena, Raphaël et Joyce. Derrière, non visibles, Fabian et Jessica :)

Le démarrage et assez difficile dans ce piedmont qui comme d'habitude, réserve aux non-initiés les sueurs chaudes qui se traduise dans l'esprit par "putain, ça va durer combien de temps ?!" et les "qu'est ce que je fous-là ?!"

Les couleurs d'automne sous ce beau soleil aident les coeurs à motiver les jambes. Le pic Gazies est tout là haut, et il va falloir aller se le chercher...

le Pic Gazies est au second plan, tout au fond de la photo...

La montée est ponctuée du traditionnel casse croute avec vue sur le lac et sur l'Ossau. Avec un peu d'avance, nous réussissons à capturer une vue de nos camarades. 

Fabian, Jessica et Raphaël, accompagnent les chiens dans leur dernière cote !

Les chiens font leur baignade dans le lac d'Aule, mais ils sont tristes de ne pas pouvoir profiter de bâtons. Joyce se console avec les cailloux abrités par l'eau claire. Mauvais pour les dents...

Tout le monde ne suit pas sur le dernier tronçon. La sieste post-déjeuner est une option, mais Isabelle et moi souhaitons poursuivre à monter pour au moins une heure. Nous atteignons le sommet après 60 minutes. La vue est imprenable sur l'Ossau. 

Nous voyons le lac d'Aule et l'Ossau depuis le Gazies


Isabelle s'immobilise en se retournant et regardant en bas, préfère s'assoir. Je souhaite me gagner les photos, alors je poursuis les 10 derniers mètres de rocaille en solo. 

Le promontoire rocheur, abrubte, conclue l'ascension du Gaziès.


La crète est assez dangereuse alors je prends mes précautions... mais aussi quelques souvenirs...


vertiges !

Nous passons quelques minutes là-haut pour souffler et se reposer un moment. Et voilà qu'il nous faut repartir. Nous avions dit à nos amis que nous serions de retour après deux heures. Après les 20' de pause réglementaires, il nous reste 40' pour descendre. Ils ont déjà quitté le lac, et nous aurons 10' de retard sur eux à l'arrivée. Je profite néanmoins de la descente pour capturer cette vue de fin du jour, la cabanne d'Aule et le puissant Ossau.

La cabanne d'Aule

Voilà, et nous terminons la journée par une pinte de Méteor pour nous récompenser de ces 1157m dévalés dans les deux sens !

Automne en Béarn

L'automne en Béarn est comme un été supplémentaire, un bis repetita excluant chaleur, ennivrant de parfums rafinés et heureux d'une fin de jour ensolleilée. La proximité des Pyrénées et de l'Océan Atlantique est une chance, et la présence d'êtres chers renforce le sentiment de joie d'habiter ici. Pour ce premier automne accompagné de mon fidèle Nikon, j'enclenche l'actionneur qui va soulever le rideau sur des images gravées dans ma mémoire, et que je souhaite partager.


Nous sommes la quatrième semaine de septembre 2011, et mon père vient me visiter à Pau. Le temps est radieux depuis quelques jours, et allons voyager un peu... Saint Jean de Luz,  Pic du Midi de Bigorre, Arthez d'Asson, stade de rugby de Meillon, hopital de Pau, au chevet de son fils, Espelette,Tarnos... En voici un condensé... Les senteurs de ce restaurant populaire et épicé de la baie de Saint Jean, son vieux port, ce pianiste dans cette rue piétonne jouant Mozart et Bach et dans laquelle nous nous asseyons... Cette bière au coucher de soleil dans une rue passagère... 



Cette journée au pic du midi de Bigorre, premier sommet Pyérénnéen franchit par mon Papa à la force de la mécanique qui aujourd'hui me fait vivre, ces deux sangliers que nous percutons en rentrant d'Arthez d'Asson sans aucun dommages, ce trois quart centre jouant pour l'Hopital de Pau que je rencontre deux fois, la première sur le terrain de Meillon, la seconde à 5h30 du matin lorsqu'il était temps  de contrôler à nouveau mes réflexes et changer la perf, à la suite d'un traumatisme cranien ! Un Papa presque aussi perdu que moi lorsque je lui demandais quand est-ce qu'il était arrivé, comment il était venu à la maison... 





Ces caves de Jurançon chez Lapeyere que j'avais oubliées alors qu'on y était aller quelques heures avant ! Bref, cette incroyable semaine qui se termina dans une eau à 22°C un 1er Octobre - j'avoue que je n'aurais jamais imaginé cela -  et par une bonne cuisine traditionnelle sur les quais de la Nivelle dans le Bayonne populaire, la classique cidrerie Basque... Ah, oui, et ces rêves partagés de père et de fils qui se voient au volant de BMW...


C'est tout ça, une semaine que je n'oublierai pas. Et pour m'y aider, les images. Comment rendre à celui qui m'a tout donné depuis quinze ans ?