mercredi 16 avril 2014

Namibie J1 - Le début d'un grand voyage...

Le mail de confirmation arrive. Notre voyage est réservé. Nous avons pris nos billets et opté pour un 4x4, il ne restait qu'à rêver de nos escales. Le voyagiste est très bien organisé et à notre demande, réserve les haltes que nous souhaitons au moment que nous décidons. Nous échangeons sur la pertinence de la durée de certaines étapes, et nous aménageons notre voyage avec une aide sympathique que nous ne regretterons pas.

Après ces mois de préparation de mariage et de "post-traitement", nous allons profiter du Soleil de l'hémisphère Sud pour la première fois.

* * *

10 au 11 décembre 2013 : Pau > Paris > Johannesburg > Windhoek


Il est 16h20 lorsque nous nous envolons depuis Pau vers Roissy. Loin du tumulte des aérogares parisiennes, nous nous reposons et passons le temps dans une chambre d'hôtel prêtée par Flying Blue. Nous dînons à l'Eski, Terminal 2E, le resto Bio des gens qui polluent plus que n'importe qui en prenant l'avion sur des vols intercontinentaux... Derniers SMS de remerciements pour se souvenir que c'est grâce à nos familles et nos amis que nous partons en voyage de noces si loin. Par chance, nous sommes surclassés. Embarquement prioritaire dans ce bel A380 d'Air France. Décidément, tout se passe bien.

L'avion doit pourtant passer au dégivrage avant le décollage. Puis, lentement, l'Airbus s'aligne et décolle lourdement, 500 passagers à son bord, dont nous. Un tas de films pourraient accompagner notre voyage, mais il est 0h30, et nous sommes "déjà" fatigués. Je m'endors après le générique de début... Isa résiste mieux et attend le bon repas. Ivres de fatigue, nous nous effondrons après ce dîner.

Atterrissage sans encombre le lendemain matin à Johannesburg, qui s'agite dans les préparatifs de l'enterrement de Nelson Mandela. La question de nos bagages se pose. Suivront-ils ? Les avis divergent au sein de l'équipage. Bon, la tendance est qu'ils prendront eux-mêmes le vol suivant. Espérons ! À la douane, un Namibien turbulent est ennuyant au point de faire rire les douaniers : le sens de l'humour est né en Afrique au même titre que la civilisation ! 

Après un rapide tour dans le terminal gavé de boutiques de souvenirs, nous entrons dans la cabine d'un A320 de South African Airways très belle et bien équipée. Ce genre d'aménagement n'existe pas sur les 320 d'Air France. Je suis rassuré car je vois passer ma valise sur le chariot des équipiers au sol. Les personnels de bord sont chics et très attentionnés. On nous sert d'ailleurs un déjeuner avec un vin Fair-Trade Sud Africain, "gouleyant".

Arrivés enfin à Windhoek après avoir survolé les déserts du Sud Est Namibien, notre hôtesse (voyagiste) nous accueille. Sur le tarmac, de très petits espaces de pelouse et de palmiers entourés de ce grand désert nous enivrent d'une odeur d'aventure et de voyage. Vingt-quatre heures de voyage auront été nécessaires pour atteindre ce bout de Monde. Edna nous donne la glacière, les blocs de froid pour refroidir et notre téléphone de secours, le GPS préprogrammé, et nous briefe sur notre parcours à venir. Chez le loueur Avis, je vérifie entièrement le 4x4 qui nous a été réservé. 45 minutes pour tout regarder : les arbres et les cardans, l'état des pneus, les liquides (eau, refroidissement, huile...), les feux, les phares, la carrosserie, le filtre à air, la roue de secours, bref, tout ce qui est vérifiable est contrôlé ! En démontant la roue de secours, nous constatons qu'elle est en très mauvais état. Nous demandons à la changer. On règle cette histoire d'assurance "pneu et bris de glace" en ne la prenant pas, cela nous coûtera aussi cher de remplacer un pneu éclaté que de payer l'assurance pour 3 semaines. Désillusion lorsque nous partons... Le volant est désaxé. Bon. Sur la route qui quitte l'aéroport, le volant tremble à 80 km/h.... Nous faisons demi-tour en nous pressant pour arriver à temps avant la fermeture de l'agence. Rebelote, patients et déterminés, nous vidons la voiture (Téléphone, GPS, valise, vêtements, etc) et nous re-vérifions pendant 30 minutes tout ce qu'il faut, et faisons re-changer la roue de secours, qui évidement, s'était retrouvée ensuite sur cet autre véhicule... 

Notre première nuit sera sur place, ce qui fait que nous avons pris notre temps, à raison, prévoyants (bagage, location de voiture, appropriation des lieux, etc). L'aventure va pouvoir commencer. D'ailleurs, à moins de 5km du départ, nous manquons de percuter un animal que nous retrouverons plus tard : un phacochère !

De nuit, l'arrivée dans Windhoek est facilitée après 45' de route par le GPS, même si l'adresse de la guesthouse n'est pas correctement enregistrée. Au début, il nous indiquait même que nous étions à Brazzaville, mais ce petit défaut a été corrigé en sélectionnant le bon pays... En tournant un peu, impressionnés par le quartier mi-figue mi-raisin, nous retrouvons l’hôtel. Comme au Niger dans les quartiers de gens aisés, les maisons sont barricadées de barbelés et de vidéo surveillance. On se sent ainsi dans un autre monde, pas forcément celui que l'on vient découvrir.

Le réceptionniste est très aimable, et m'emmène retirer de l'argent pour commander de quoi dîner. Nous partageons d'ailleurs notre repas avec lui et nous discutons. Comme nous avons révisé nos fiches, nous lui demandons de quelle tribu il fait partie : c'est un Kavongo ! Une des tribus majoritaire du pays. Le chômage touche 40% de la population, le sida 20%. Il rentre peu souvent, chez lui, au Nord. Juste pour les occasions : naissances, décès. La chance appartient à une minorité et nous serons toujours attentifs dans la suite du voyage.

De retour en chambre, nous préparons notre étape du lendemain... Aujourd'hui, je n'ai pas sorti l'appareil.

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